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Maroc

No man's land entre Mauritanie et Maroc...
5 km de piste pourrie que les Mauritaniens refusent de voir goudronner. Les Marocains s'y étaient pourtant engager à le faire tout à leur charge. Mais non, les militaires mauritaniens préfèrent l'isolement. Cet espace est propice à l'abandon de véhicules en panne ou accidentés. Frontière marocaine extrême sud, l'obtention des tampons d'entrée nous prendra presque deux plombes à cause de la grande affluence. Ce poste de douane entre Mauritanie et Maroc est l'unique point de passage légal entre ces deux pays... L'atlantique sur notre gauche, le désert sur notre droite, la remontée vers le nord continue. Toute cette côte est bordée de falaises et parsemée d'immenses plages de sable fin. Seule ombre au tableau, le Gulf Stream ne passe pas par ici et l'eau est aux environs de 10°c ! It's long way to Vourey... Soirée étape à Dakhla, la ville marocaine la plus au sud en plein pays Sahraoui. Les hordes de français camping-caristes retraités viennent passer tout leur hiver au soleil et pêcher sur ces côtes poissonneuses.
Le camping-cariste, animal nomade au caractère grégaire se regroupe instinctivement avec ses semblables. Il ne stationne qu'en troupeau.
Et c'est comme cela depuis Agadir jusqu'au Sénégal. L'arrivée du goudron sur toute cette voie de communication nord/sud a généré  subitement une affluence d'une importance incroyable. Non, il ne s'agit pas d'un camping mais d'un camp de tentes de pêcheurs imraghens. Ces touaregs de la mer qui, canne à pêche en main, viennent pour la saison jouer les acrobates dans les falaises.
Vu l'état des tentes, le camp est surement sponsorisé par l'état marocain qui investit lourdement dans tout l'extrême sud. Toutes les villes sur cette zone ont triplé de volume en 4 ans... On the road again... Désolé si les paysages ne cassent pas quatre pattes à un canard. Heureusement, au dessus du tropique du cancer, le régime des quatre saisons et son printemps de Mars nous gratifie de fleurs en bord de route.
Et surtout n'allez pas croire... ...qu'il n'y ait que des bleues. Chaque ville marocaine possède ses portes d'entrée et celle-là se souvient encore qu'il n'y a pas si longtemps que cela, les autruches étaient bien présentes sur ce territoire. Camping Avec vue directe du matelas sur l'immense et magnifique plaine... La voici au petit matin. Et même si les falaises paraissent fortes face au temps et à l'érosion... Elles ne peuvent pas toujours résister aux assauts impétueux de l'Atlantique. Il les creuse patiemment et quand le plafond s'effondre, la baignoire est grande mais pas d'un accès facile ! Après les camps de tentes officielles, voici l'abri de bric et de broc d'un pêcheur imraghen. En plein travail sur la droite d'ailleurs ! Au vu des usines rencontrées, la pêche n'est pas seulement artisanale. Traditionnelle mini-tempête de sable avant l'arrivée sur Guelmim. Pas du tout méchante celle-là. 30 km de route et 9 km de piste, plus loin, sidérés par la verdeur du paysage, nous arrivons à notre étape habituelle... ...Fort Bou Jerif ! Dans ce havre de paix, ce soir encore, ce sera tente caïdale. A peine installés et voilà que... ...Claude, Le Marquis de Camaret et Vincent % nous rejoignent.
Je dois avouer que sur ce coup-là, ils m'ont vraiment déçu.
Nous nous étions quittés à Bologne mi-avril 2008 et nous nous retrouvons à Guelmim mi-mars 2009.
Mettre 11 mois pour faire Italie-Maroc !!!
Avouez que leur moyenne de roulage fait sourire... Qui dit retrouvailles dit bonne bouffe et la table de Bou Jerif séduit et étonne par la qualité de ses mets et de son service. Après un jour de repos bien mérité, nous retrouvons les routes de l'anti-atlas avec leurs paysages nettement plus agréables que ceux du bord d'océan.
Au Maroc, cette année, l'eau est tombée en abondance et la verdeur du pays, à l'image de ce magnifique blé, fait plaisir à voir. Architecture typique du sud de l'Atlas marocain, le ksar (un ksar, des ksours), village fortifié pour protéger les récoltes à l'époque des razzias inter-tribus, bien que fatigué par le temps tient néanmoins encore bien debout. Très peu sont restaurés et cela se comprend tant la tâche serait immense. Arrêt technique, le guidon d'Alain menace de se couper en deux... Un guidon de mobylette le remplacera momentanément par sécurité. A Agdz, sur la place durant le chantier du changement de guidon, quelques photos pour le plaisir. Et pas une mouche sur la viande, mais comment font-ils ?
Les brochettes furent excellentes. Nous voilà prévenus... Et toujours dans les oasis, un ksar par ci, un ksar par là... Rissani et sa porte majestueuse est aujourd'hui une vraie ville et le petit village poussiéreux des années 80 est bien loin ! Descente vers le désert plein sud...
Incroyable, en 30 ans de balade au Maroc, la première fois que je rencontre de la pluie dans la plaine de Merzouga !!! Et le courant pousse fort sur ce gué. Mais sa faible profondeur ne posera aucun problème même à la Guzzi de route du Marquis. La Rose des Sables à Merzouga, notez bien ce nom...
Nous constatons ici aussi que l'auberge a bien grandi. Et même si le décor dans lequel elle est posée est en perpétuelle évolution en fonction des vents... ...le site, vu de la terrasse de la Rose des Sables est toujours aussi magnifique et devient magique sous ce ciel de plomb au soleil couchant. L'ami Brahim, maître de céans, est heureux et nous aussi. Quatre ans sans se voir... Et cerise sur la gâteau, un arc-en-ciel viendra même illuminer notre arrivée au pied des dunes. Brahim, parti faire ses courses au souk de Rissani, nous fera profiter de l'aubaine pour nous imprégner de l'ambiance.
Les stands d'épices sont toujours un ravissement. Mais non, ce n'est pas de la pistache, il s'agit tout simplement de poudre de henné ! Allez, une dernière... Si pour vous, les dattes ne constituent qu'une seule variété, voilà qui vous prouvera bien le contraire. Marché aux animaux... Voilà l'heureux élu pour trôner à la fête de ce soir offerte en notre honneur par Brahim et son équipe. De jour en jour, de soleil couchant en coucher de soleil, toujours les dunes de Merzouga changent. Seule l'atmosphère reste identique à elle-même. Les voili, les voilà, Pascal et Hélène arrivent et nous retrouver est une vraie bénédiction pour tous. Que du bonheur ! Pendant ce temps-là, notre ami ovin vient de passer l'arme à gauche et se laisse passivement enduire d'herbes et autres épices... Faut dire que la destination qui lui a été réservée est plutôt chaude !!! Planté verticalement sur son pieu depuis le trou du haut, recouvert par la trappe de toit parfaitement étanchée au ciment, notre mouton va cuire à l'étouffée ! Avant le méchoui, nous commençons par ces succulentes salades décorées. L'attention de la déco des salades m'a particulièrement touché. Et c'est encore Brahim, qui extrait du four notre invité du soir... Le voilà prêt à être dégusté...
Banzai !!!!!!!!!!! Après le méchoui, la musique berbère basée essentiellement sur des percussions nous enchantera !
Christian, j'ai enregistré comme j'ai pu... La rythmique des tambours forte et puissante en intérieur donne toute la force tribale de cette musique. La cuisinière de Toute l'équipe de Durant un bref passage à la banque à Rissani, petit tour de la ville pour trois enfants ravis dans le panier... Et balade durant toute l'étape du jour pour l'ami Pascal qui se gèlera bien !!! Le trajet vers le nord nous conduit fatalement à franchir la chaîne du Rif et... ...la neige est encore là, alors tant qu'à faire, pourquoi ne pas y aller tremper les roues ? Vincent % en fait de même avec sa multistrada. Le tout sous le regard amusé d'un cavalier sur sa mule. Toute cette région d'altitude du Rif est un centre agricole très important et le vert de toutes ces cultures fait un bien fou à voir après le désert. Etonnant de croiser ce chameau aussi haut dans le nord du Maroc. Pas du tout bâté comme ceux des touaregs.
Ce sera le dernier que nous croiserons dans notre tour du monde. Le vieil homme regarde sa ville depuis le col à l'ombre les pieds dans les fleurs. Et voilà ce qu'il voit : Chefchaouen, la ville bleue et blanche. Les tanneurs s'en vont au marché vendre leurs peaux. Petite visite de Chefchaouen non commentée, juste pour le plaisir des yeux... Ici aussi la malédiction de la chaussette solitaire après lavage frappe aussi douloureusement qu'en France !!! Au revoir le Maroc...
Je reviens bientôt !!!






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