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Mali (Pays Dogon)

Dans le no man's land entre Burkina Faso et Mali, nous apercevons les premiers dromadaires... Animaux chers à mon coeur. Juste pour illustrer le travail trépidant des gendarmes maliens de la frontière ! Faut dire qu'à 13h, le thermomètre a depuis bien longtemmps dépassé les 40°c... Nous retrouvons la bonne piste de latérite et fonçons plein nord. Ah, le baobab... l'arbre sage. Après avoir quitté la piste principale pour nous diriger vers Yendouma en pays Dogon, les choses vont quelque peu se compliquer sur les derniers 80 km... et pas seulement à cause des vaches des éleveurs Peulhs. M'enfin, nous avançons toujours... Les premiers villages des Dogons de la plaine balisent notre route. Impossible de les éviter. La piste les traverse toujours de part en part... Pour le plus grand ravissement de leurs habitants... Tout au long de notre avancée vers Yendouma, village situé contre la célèbre falaise Dogon, nous croisons avec étonnement un grand nombre de charettes en sens contraire du nôtre. Mais pourquoi de tels déplacements ? De temps à autre, nous laissons pas mal d'énergie pour continuer à faire progresser nos atelages sur un terrain très meuble. Heureusement, les locaux (quand il y en a) mettent aussi un peu de leur énergie pour nous sortir de ces mauvais pas. Le passage de la dernière dune avant la falaise sera particulièrement éprouvant et les ensablements fréquents. Dûs aussi pour une bonne part aux difficultés de croisement autant imprévus que subits... Mais quand je vois comment nos attelages galèrent pour progresser en montée, je ne peux avoir qu'une pensée émue pour les ânes qui font de même ! Comment stocker la paille de la récolte sans que les animaux ne s'en délectent... Arrivée à Yendouma, nous retrouvons avec bonheur l'ambiance dogon. Avec leurs petits greniers typiques bien isolés du sol à cause des termites. Balade pour Yendouma Ato avec Emile, infirmier, hotelier et surtout ami sincère. En cette saison sèche, l'eau n'est disponible qu'en plaine... Le courage des femmes dogons étonne ! Baobabs, greniers à mil à toit pointu, falaise... Un vrai résumé du pays Dogon. Sans le toit, le look n'y est plus... Sous la falaise, les anciennes habitations des premiers habitants des lieux, les Sur la gauche, la Toguna ou case à palabres sous laquelle se règlent par la discussion tous les problèmes du village. La très faible hauteur de son plafond (1 à 1,20 m) rend impossible toute tentative de se lever rapidement et d'agresser ses voisins sans se fracasser la tête... La maison du hogon, chef spirituel de la communauté... Et toujours des greniers perchés en des endroits incroyables... Habitation typique protégée par ses greniers... A noter que seules les femmes ont le droit d'accéder à ces greniers. Avouez que tout cela donne une impression féérique, non ? Et pour preuve, il y a bien des fées... En voici une d'une beauté sidérante !!! Féériques et... Magiques ces greniers... Il y a de quoi en perdre son orientation ! Emile notre Dogon préféré prend la pose devant la togouna sur les contreforts de la falaise... Et en bas, pendant ce temps-là, les pilons battent le rythme... ...et les Passagers du Monde mécaniquent pour réparer l'ancrage du bras oscillant de l'amortisseur supplémentaire du panier. Machines, femmes et hommes souffrent des pistes et de la chaleur ! Devinette : Mais que peuvent bien faire ces deux pieds ? Ils pilotent un des plus vieux modèles de métier à tisser du monde. Les Dogons tissent des bandelettes de coton de 20 cm de large qui ensuite assemblées entre elles servent à toutes les utilsations nécessaires à leur vie quotidienne (Bogolans, Vêtements, etc...) Cet aprem, séance photo à l'auberge d'Emile... Emile dont la bonhommie se lit dans la seule douceur du regard, pose pour la postérité avec sa femme (enfin une de ses 3 femmes) et son petit Max sur les genoux. Max, prénom surprenant pour un petit Dogon mais donné en honneur d'un grand homme, président de l'association Opération Mali de Voiron ! Et Pascale ne peut s'empêcher de pouponner avec le beau Max ! Le téléphone dogon étant au moins aussi rapide que l'arabe, toute une partie du village avec leurs bébés défilent pour repartir avec leur photo imprimée. Seule la batterie vide de l'imprimante sonnera la fin du défilé et comme il n'y a pas d'électricité à Yendouma... Et tout cela sous le regard amusé d'Ali Baba (ça ne s'invente pas), le chef du vilage de Yendouma venu nous saluer et nous souhaiter la bonne arrivée. Les Dogons sont aussi aussi grands cultivateurs qu'esthètes pour l'harmonie des paysages ! On jurerait que ce toit pointu abrite une sorcière, non ? Et puisqu'on parle de sorcière... voilà les masques qui sortent... (NdR : Remarquez bien qu'il n'y a absolument aucun rapport entre les deux, c'était juste pour la transition...) Attention, ceci n'est qu'une représentation A partir de là et n'étant vraiment pas un féru en matière de cosmogonie dogon, je m'abstiendrai de vous commenter la chose. Si vous voulez en savoir plus, vous demanderez à Max, le Dogon blanc d'Izeaux... Appréciez formes et couleurs et retrouvez musique et mouvement dans le film du carnet de route de Pascale... A en juger par ce regard, même en représentation Notre ami Daniel dit Petit Telem (1,90 m au garot !), grand sculpteur de Yendouma a affiné son style depuis notre dernier passage. La maturité de l'artiste se voit et fait plaisir à voir ! Notre passage à Yendoumla coïncide avec la fête des récoltes et cette année, l'eau a été généreuse et donc la fête grandiose... Sept jours et sept nuits au son des tambours et cloches et coups de fusils à silex et poudre noire. Le tout étant fabriqué sur place par les artisans locaux. Emile et ses meilleurs potes, Joël et Omar ont revêtu la tenue des amis. Dogons mais aussi et surtout maliens, ils arborent fièrement le drapeau de leur pays. Le drapeau de la diversité des cultures et de l'entente entre ethnies. Emile, un poême à lui seul cet homme, parfait pont entre culture occidentale et ancestrale. Connaître par coeur les noms de toutes les molécules des médicaments, venir en France dans les Alpes, visiter Paris ne l'empêcheront jamais de rester profondément enraciner dans sa culture Dogon et au total service de sa communauté. Emile, tu étais lumineux ce jour-là !!! Merci ami, tu es un grand homme. Les spectatrices n'en perdent pas une miette... Toutes sont parées magnifiquement et leurs couleurs enluminent la fête. Tambours, cloches et drapeau en tête, la procession des hommes porteurs de fusils s'en va traverser la place du marché en pleine activité. Et à l'ombre des manguiers, sur cette place du marché... Les images saisies à la volée s'entrechoquent pour le plaisir de vos yeux... Avalanche de couleurs vives s'assortissant à merveille... Image insolite aussi comme cet homme sérieux comme un pape derrière ses lunettes de récupération d'un autre âge et pour un autre sexe avec les deux chapeaux peulhs en enfilade... Tiens salut Yves ! Merci à toi qui a mis à notre disposition ton groupe électrogène et ton poste à souder Retraité de Champagne Ardennes construisant sa maison à Yendouma, Yves met toute son énergie à réparer les pompes des puits environnants et a pour projet de construire un centre de formation professionnel à Yendouma avec l'aide d'associations françaises. Il est des rencontres comme celle-ci qui vous touchent. Belle enfilade de chapeaux, non ? Si sous nos latitudes, l'uniforme commun à tous, qu'il soit de marque ou non, est la voie unique imposée par la bienséance de notre société aseptisée, avouez qu'ici la différence n'offusque personne. Mieux, on la cultive... Cherchez donc deux habits identiques sur ce marché !!! Paisible lou Papet... Beaux habits certes, mais les bijoux sont aussi de sortie... Mains, poignets, cous et oreilles ne sont pas les seuls à être richement décorées d'argent... Les nez aussi le sont... Côté atelier, chaleur aidant, la journée a été rude. Alain en porte les marques sur son visage. Une pose pour la photo souvenir avec les deux apprentis, Nouss et Allaye, qui nous ont bien aidé s'impose. Allez la dernière pour le grand sculpteur






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