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Bénin Version imprimable Suggérer par mail
 10 février
Tout d’abord, cela fait drôle de parler et d’entendre parler français… Cela faisait bien longtemps. Nous retrouvons également l’euro, mais en passant par les Francs CFA via les anciens Francs…
A la radio, nous écoutons des voix connues, celles de RFI.
Et puis nous retrouvons l’Afrique, la vraie, pas celle d’Afrique du Sud. Celle des femmes en boubous colorés, celle de la circulation anarchique de Cotonou envahie de milliers de zem (motos taxis), celle des contacts humains...
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 Il fait chaud au Bénin, très chaud…  un petit 35° avec plus de 90% d’humidité. Nous logeons sur la route des pécheurs, en bord de l’Atlantique, à quelques kilomètres de Cotonou, dans un endroit fort sympathique « le jardin d’Helvétia ».
Un long banc de sable fin bordé de cocotiers où vivent des pécheurs dans des cabanes rustiques en feuilles de cocotiers qui pêchent le barracuda.
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 Dans Cotonou, on trafique pas mal d’essence en provenance du Nigéria voisin parfois même à quelques mètres des stations-service…
Ici les prénoms sont Evariste ou Toussaint et une rue de la ville s’appelle déjà Barrack Obama… que l’on voit sur nombre de casquettes et de tee-shirts. Les Africains sont fiers de son élection.
11 février
Les bagages et Michel récupérés, nous nous occupons des sides.
Mauvaise nouvelle, le cargo qui les transporte est annoncé avec 4 à 5 jours de retard… plus 3 jours pour sortir les containers du port, nous sommes donc « bloqués » à Cotonou une dizaine de jours. Le planning en prend un coup.
Décidemment tous ces transports en container/cargo nous auront vraiment coûté, en énergie, en argent et en temps… Seul, le transport en Avion Cargo entre le Brésil et Johannesburg s’était très bien passé. Mais les bateaux… une autre histoire !
En faisant les démarches nécessaires, nous avons parcouru Cotonou à pied, il fait toujours très chaud. Dégoulinant de sueur, nous trouvons près d’un mur un peu d’ombre salutaire (elle est rare ici) pour nous poser quelques minutes. Deux militaires armes au poing nous demandent de dégager au plus vite. Bon d’accord, nous étions appuyés contre le mur du bâtiment de la Présidence de la République !
En parlant de Présidence de la République, l’avenue Jean-Paul II où trônent la Présidence, des ambassades et des ministères est certainement l’avenue la plus propre de la ville. Des véhicules de nettoyage se relaient constamment contrairement au reste de la ville.
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 12 février
Comme nous sommes « coincés » quelques jours, nous déménageons, toujours sur la route des pécheurs, pour un hébergement moins cher et plus proche de la ville.
Nous rencontrons Thierry qui sera notre taxi durant notre séjour. La trentaine sympathique, il nous parle de son pays, de la corruption qui gangrène l’Afrique (on s’en est bien rendu compte…).
Il est très difficile pour un Béninois sans trop de moyens d’ouvrir un compte dans une banque. Du coup, existent des petites bicoques « tontine journalière » où les gens déposent les quelques billets gagnés dans la journée.
Thierry a demandé à une banque un prêt de 300 000 CFA (soit environ 500 euros) pour réparer son outil de travail (sa voiture). Négocier un prêt officiel entraîne un bakchich… Il n ‘a pas eu son prêt.
Devenir policier dans ce pays s’achète également, seuls les enfants de « riches » y parviennent.
Pourtant, il est content de son Président qui selon lui ne peut rien faire pour éradiquer tout ce système corrompu.
 

Dernière mise à jour : ( 24-02-2009 )
 
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