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Mozambique Version imprimable Suggérer par mail

 21 Décembre
African time
Par Pascale

Nous remontons sur la Tanzanie. Aujourd’hui, journée pluvieuse, moiteur, nous sommes en « petite saison des pluies ».
Il faut s’adapter à ce nouveau continent.
Intégrer le temps différemment, accepter les lenteurs, les retards. Intégrer la négociation constante, intégrer les arnaques « aux blancs ».
Préférer les villages aux villes même si nous devons y aller régulièrement pour trouver de l’argent.
Recompter la monnaie que l’on nous rend, il manque toujours quelques billets…
Il est difficile de trouver de l’essence, et nous devons demander à chaque village ou petite ville. Parfois, il s’agit de particuliers qui vendent. Ils prennent des litres dans une cuve et les mettent dans des bidons. S’apercevoir que le vendeur affirme que ses bidons contiennent 5 litres et qu’en réalité il n’y en a que 4.
Nous roulons avec notre jerrycan plein, ce qui nous permet, avec nos deux réservoirs, d’avoir une autonomie de plus de 500 Kms.
22 décembre
Le centre vit d’une agriculture de subsistance et tout paraît plus pauvre : absence ou fermeture de dispensaires, enfants en haillons, huttes très sommaires. L’électricité et l’eau n’arrivent pas dans ces campagnes. Des femmes ramassent l’eau des flaques de la dernière pluie.
De très jeunes femmes portent un enfant sur le dos, en tiennent un par la main et en attendent un autre.
Cette partie du pays semble complètement abandonnée.
En 2800 Kms parcourus, nous n’avons vu qu’une seule ONG : des tentes de l’Unicef dans le Sud.
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 Nous rencontrons un médecin qui nous dit que 33 % de la population est atteinte du sida. Contrairement à d’autres pays d’Afrique que nous connaissons (Mali par exemple) ici pas de campagne de dépistage visible. Il nous dit également que les classes comportent plus de 100 élèves et que faute de salaires décents, les instituteurs abandonnent leur métier.
 
Le long de la route, une petite économie s’est installée : du charbon de bois mais aussi quelques poules et des noix de cajou à vendre.

Traverser le fleuve Zambèze a été tout un poème. Plus de trois heures pour passer, bac chargé à bloc de véhicules et de personnes, le tout orchestré par des militaires.
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 Regardez l'embarquement des passagers


23 décembre

Huit heures du matin, il fait déjà 36°…
Le Mozambique est grand, pour le traverser nous devons faire des étapes de plus de 400 Kms tous les jours afin de trouver des hébergements dans des villes ou grosses bourgades. Nous avons le choix entre des hôtels miteux avec des cafards plein la chambre pour 30 euros ou des hôtels potables pour 40 euros. L’hébergement est rare et donc horriblement cher dans ce pays.

Globalement, la route est dans un état correct (financement Suédois).
Parfois, nous sommes déviés sur des pistes qui traversent des petits hameaux. Nous achetons ananas et mangues pour moins d’un euro. Les manguiers croulent sous leurs fruits (excellents) qui semblent être la nourriture de base des enfants.

Par contre, rouler en ville est une catastrophe… des trous larges comme la chaussée, c’est Beyrouth !

Et toujours, en bord de route, des enfants qui dansent en nous voyant (les plus petits sautent de peur dans le fossé…), des mains qui se lèvent, des vélos qui manquent de tomber de surprise … Nous serions habillés en Père Noël, ce serait la même chose !

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Depuis que nous sommes au Mozambique, nous croisons des milliers de personnes qui marchent une pelle sur l’épaule, des fagots de bois sur la tête, qui portent sur leur vélo des poules, des chèvres ou des ananas.
Le vélo reste le moyen de transport principal. Comme il n’y a pas d’électricité, la vie est rythmée par le lever et le coucher du soleil 
 

Dernière mise à jour : ( 27-05-2009 )
 
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