El Salvador - Honduras
 20 août 2008
Par Pascale
Salvador


Frontière Guatemala/Salvador, deux heures d'attente pour les papiers des sides.
Ici, c'est la cour des miracles !
D'abord, il y a Jimmy, nain bossu de 12 ans, particularité, : très curieux.
Puis il y a Juan, grand échalas d'environ 15 ans, léger handicap mental, extrémités des mains et des pieds tordues, particularité : n'arrête pas d'embêter Jimmy.
Puis il y a Maria petite fille de 12 ans, aux yeux malicieux. Tous les trois font la manche à la frontière comme de nombreux enfants.
Nous passons les deux heures ensemble, et c'était pas triste... Ils ont aimé les gâteaux au chocolat.
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 Il faut dire que pendant plus de 12 ans, le Salvador a vécu une guerre civile opposant le parti d'extrême droite au pouvoir  et une guerilla marxiste. L'armée régulière était appuyée par les « Escadrons de la mort » qui, sur dénonciation ou supposition, enlevaient, torturaient, tuaient tout opposants politiques avec la collaboration active des américains.

Le pays a du mal à se relever. Le dollar américain est devenu la "monnaie parallèle" au Colon Salvadorien. Bien que le Colon soit toujours la monnaie officielle, celui-ci n'est plus en circulation.

Nous rencontrons un homme qui nous parle de son pays, des différentes tribus qui y vivent. Il conclura en nous disant, « je souhaite que vous puissiez dire en France que le Salvador est un beau pays et que ses habitants sont gentils ».
Voilà c'est fait.
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 21 août 2008
Honduras


Frontière Salvador/Honduras No man's land.
39°, 88 % de taux d'humidité et 4 heures d'attente en plein  soleil.
Des changeurs de monnaie, des passeurs de frontière nous assaillent.

Cette frontière est une vaste poubelle à ciel ouvert.
Avec la chaleur et l'humidité, l'odeur est parfois insupportable.
Les douaniers nous taxent de plus de 80 dollars pour traverser le pays. Pour faire moins de 200 kilomètres...

Ici tout le monde ou presque possède son arme. Même le livreur de poulets surgelés.
Quand je lui demande pourquoi, il me dit qu'il craint qu'on lui vole sa marchandise.
Les quelques maisons qui tiennent debout sont entourées de barbelés.
Saleté de partout, peu d'amabilité, le Honduras ne gagnera notre faveur.
On ne restera qu'une nuit.
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Dernière mise à jour : ( 23-08-2008 )